15 décembre 1985

Magrittation

Les vagues sous la pierre forment un nuage qui emplit le ciel d'une pluie grise. Cet orage évoque la tristesse sans ta beauté.

Lumière dans le silence, pureté de ce monde, où je rêve d'évasion, où souffle dans l'air un vent de liberté qui angoisse les Hommes, qui crée un univers rouge, où la lumière du mystère provoque une envie, un désir fantastique de la découverte fatidique d'une superbe créature envoutant les êtres sans imagination, angoissant les penseurs.

Dans ce monde irréel, le bruit des vagues qui caressent avec douceur le sable de cette plage que dore le soleil, l'envie de te voir, le mystère de ton existence, imposent à mon âme une description d'un monde de tristesse où l'angoisse est un bonheur qui fait rêver au paradis utopique.

Ce délire devient folie de te trouver sans recherche. Cette quette d'un nuage à la poursuite de la pluie donne l'eau de la vie à la pierre de la mort. La noyade, par l'écume, du poisson, évoque le désir de la faim d'un amour voué à cette fin.