15 mars 1986

Conscience

Lorsqu'au plus profond du sommeil Mon âme véritable s'éveille, Je pars à la découverte d'autres mondes, Et me heure aux créatures immondes Qui parsément mon long chemin Et qui meurent, tuées de ma main. Tout au long de la nuit Je vagabonde sans bruit Dans les méandres de l'existence, Tributaire de la fatale chance. Dieu seul sait quelle est ma quête, Et pourquoi ainsi je m'entête A prendre part à des luttes Sans que je connaisse mon but. Lorsqu'au petit matin Je redeviens un simple humain Je me demande anxieusement Ce que je fais au milieu de ces déments, Car en me regardant dans la glace Je sais que ce n'est pas ici ma place. Alors où devrais-je être Moi, le curieux penseur sans maitre ?

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